Split 7" : Male Bonding / Eat Skull
Label : Tough Love Sortie : 04/09/09 Format : 7" Disponible : Import | Ressortons un peu un vinyle sorti il y a quelques mois, histoire de parler d'un groupe qui fera l'actualité dans quelques semaines avec son premier album. Le buzz a cela de terrible qu'il est immédiatement suivi de son lot de cyniques et de haineux, comme a pu s'en rendre compte Male Bonding. Actif depuis des mois dans la scène anglaise et multipliant les sorties sur cassettes, compilations et split singles, le groupe aussitôt signé sur Subpop et cité sur Pitchfork se voyait taxé de suivre opportunistement la scène noise américaine (No Age, Vivian Girls, Dum Dum Girls...) alors que le trio, qui fait également partie de Pre, est loin d'être novice dans le genre.
Mais alors, la musique de Male Bonding ? Difficile évidemment de juger sur ce seul 'Year's Not Long' (mais ce n'est pas le seul titre qu'on ait pu entendre...), mais elle ne mérite à coup sûr pas d'assimilation trop rapide avec celle des groupes cités précédemment. Certes le chant, enregistré sur le micro / jouet de votre petite soeur, est brouillon et placé assez bas dans le mix. D'accord, on commence à avoir pas mal entendu ces bouillies de guitares sauvages et sales ces derniers temps. Mais il n'y a là ni le côté pop présent chez certains membres de cette "scène", ni le côté hardcore présent chez d'autres. Avec sa rythmique excitée et ses riffs primaires, ce morceau évoque bien plus le garage, voire le punk, passé à la moulinette de ce son pourri actuellement à la mode. Pas nouveau, mais suffisamment excitant pour attendre l'album avec une certaine impatience.
Mais intéressons-nous maintenant à la face B, 'Heaven's Stranger' de Eat Skull. Plus expérimenté (déjà deux albums à son actif, ce titre étant d'ailleurs extrait du deuxième Wild and Inside), le groupe de Portland fait preuve d'une bien plus grande maîtrise du son lo-fi et sait l'utiliser pour mettre en valeur sa chanson au lieu de la cacher derrière des artifices sonores crades comme trop de ses congénères. Il se placerait ainsi bien en hybride entre les Ramones et Guided By Voices. Dommage que le morceau choisi, sorte de garage rock un peu hypnotique au tempo assez lent, reste assez léger et anecdotique malgré la sympathie qu'il peut provoquer.
lyle
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10:29 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
"se voyait taxé de suivre opportunistement la scène noise américaine (No Age, Vivian Girls, Dum Dum Girls...) "
C'est marrant parce que cette semaine presqu'en même temps j'ai découvert l'album de Male Bonding et celui des Dum Dum... et franchement faut être stupide, inculte ou rédacteur à Pitchfork pour voir un rapport entre les deux.
Sinon pour la petite histoire je préfère nettement l'album de Male Bonding... qui n'est pas extraordinaire mais a le mérite d'être simple et honnête, et pas un gros soufflé hype et creux comme les DDG, qui ne font finalement, sous couvert de noise, que vendre de la popinette niaise à des fans de rock qui n'osent pas faire leur coming out et avouer que Blondie est leur groupe préféré...
(d'ailleurs si DLMDS me file une place pour Male Bonding au point éphémère le 10, je prends ;-)
Écrit par : Thomas | 28/04/2010
Répondre à ce commentaireTout à fait d'accord pour dire que la plupart de ces groupes n'ont rien à voir entre eux (la presse a juste besoin de vendre une "scène"...) si ce n'est des guitares et un son plus ou moins (les DDG) crade.
Après la pop un peu énervée des demoiselles passe pas trop mal, si on la prend pour ce que c'est réellement... Pas encore écouté l'album de Male Bonding, mais je ne peux que te conseiller d'aller jeter une oreille sur PRE, si ce n'est déjà fait.
(euh, je suis pas sûr que ça va être possible pour ta parenthèse...)
Écrit par : lyle | 28/04/2010
Répondre à ce commentaire(maintenant tu sais pourquoi je ne plaque pas Interlignage pour DLMDS... ^^)
Écrit par : Thomas | 28/04/2010
Répondre à ce commentaireMais ça viendra, c'est sûr...
Écrit par : lyle | 30/04/2010
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