Josh Rouse - El Turista
Label : Bedroom Classics/Naïve Sortie : 23/02/10 Format : CD / LP Disponible : Partout | Josh Rouse fait partie des quelques songwriters, comme Ron Sexsmith ou Jude par exemple, à sortir de façon systématique et presque mathématique un nouvel album impeccable tous les deux ou trois ans, et cela dans l'indifférence générale. La faute à qui ? A quoi ? Leur discrétion sans doute, leur constance également, sans vraiment un chef-d'oeuvre à sortir du lot de leur discographie. Et ce El Turista ne fera pas exception, ce n'est pas ce chef-d'oeuvre qui lui manque pour être enfin reconnu à sa juste valeur, c'est juste encore un très bon album de Josh Rouse. Si nouveauté il y a, elle est plutôt à aller chercher du côté de la langue. Après un voyage dans le temps avec 1972 et un autre dans son Midwest américain sur Nashville, Josh Rouse se plonge dans la langue espagnole et dans sa culture en général. Installé depuis quelques années à Valence en Espagne (ce qu'on avait deviné avec le Subtitulo de 2006), Josh se frotte pour la première fois à la langue locale, avec bonheur et réussite (pour une oreille étrangère en tout cas) (qui a fait allemand en deuxième langue en plus!). Mais que les allergiques à la langue espagnole se rassurent, il y a sur cet album autant de chansons en anglais qu'en espagnol, et finalement El Turista est plus une question d'ambiance et d'état d'esprit que de langue. Une question de douceur, de langueur, de motifs jazzy (le piano et la contrebasse de 'Duerme' ou 'Cotton Eyed Joe') et d'inspiration sud-américaine ou cubaine (le tempo latino et les magnifiques cordes de 'Sweet Elaine', le chant magnifique et l'ambiance bossa nova de 'Mesie Julian', reprise de Bola de Nieve comme 'Duerme'). Une question de mer et de soleil qui inspirent aussi des morceaux enlevés comme 'Lemon Tree' ou 'Valencia', dévoilé plus tôt sur un Ep du même nom sorti l'an dernier. Alors ceux qui ne connaissent pas Josh Rouse continueront sans doute à s'en désintéresser, et ils auront tort. Les autres, ceux qui le suivent depuis quelques années, ne se priveront pas de ce court voyage de 35 minutes en sa compagnie, entre Espagne et Amérique du Sud. Un voyage qui commence en douceur sur un instrumental, qui atteint son paroxysme en milieu de séjour sur 'I Will Live On Islands', totalement irrésistible avec sa guitare électrique, et qui se termine tranquillement avec le (à nouveau) jazzy 'Don't Act Tough' et son solo de saxophone. Bon voyage, cher touriste.
Erwan
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09:14 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
J'ai toujours eu une tendre admiration pour Josh Rouse, et je sens que je vais aimer son dernier album :)
Écrit par : Cécile | 25/02/2010
Répondre à ce commentaireTu vas l'aimer, obligé ^^
Écrit par : Erwan | 26/02/2010
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