Dans le mur... du son !

Label : Skingraft

Sortie : 22/06/09

Format : CD

Disponible : Import

Règle n°1 : quand un ancien membre d'un de vos groupes favoris se lance dans un nouveau projet, c'est toujours pour le moins décevant mais ça ne nous empêche pas de nous y intéresser quand même. Règle n°2 : en ce moment tous les groupes de rock avec une chanteuse d'origine asiatique sonnent comme Blonde Redhead ou Deerhoof. Règle n°3 : les deuxièmes albums sont toujours plus mauvais que le précédent.

Mais comme toute règle (qui a dit que c'étaient plutôt des poncifs aussi éculés que vaseux ?) a des exceptions, PRE n'en respecte qu'une seule, à vous de deviner laquelle (oui, je me lance dans les reviews interactives...). Construit, entre autres, autour de l'ex-bassiste de Seafood Kevin Hendrix et de la chanteuse Akiko Matsuura (également membre de Comanechi et The Big Pink), le groupe nous avait proposé il y a deux ans un Epic Fits délicieusement violent mais longuet, pas par sa durée, fort courte, mais par la présence d'un nombre certain de morceaux dispensables.

Défaut ici corrigé puisqu'il n'y a rien à jeter parmi les douze titres présents et que Hope Freaks fait la durée idéale (21 minutes et des poussières) pour vous électriser le matin avec le café et les tartines. C'est sec, nerveux, intense, excité et diablement excitant. Si le groupe cite The screamers (mouais), The Sonics (hein ?), Jad Fair et Black Flag (là je comprends mieux), son hardcore tribal (ah, quelles percussions frénétiques...) semble évoquer en même temps Sonic Youth, le Deerhoof des débuts ou The Dillinger Escape Plan et rappelle, de ce côté-ci de la Manche, les petits frenchies de 10LEC6 ou This is Pop.

Difficile enfin de ne pas conclure en parlant du chant de Akiko Matsuura : elle crie, hurle, éructe, bref met une pêche d'enfer au point de sortir totalement lessivé mais heureux de l'écoute d'un album qui n'apporte peut-être rien à la scène noise mais s'écoute avec un vrai plaisir.

lyle

http://www.myspace.com/prepreprepre