Drôle d'endroit pour un concert ! Le café cosy du cinéma du Panthéon a été transformé (enfin on a mis les instruments dans un coin...) en salle de spectacle pour recevoir le duo suédois The Tiny, tout juste auréolé de sa place dans le top des blogueurs, dans le cadre du Festival Ciné Nordica. Arrivés tardivement après huit heures de vol (enfin surtout d'attente apparemment), on ne peut pas dire qu'ils aient le look le plus travaillé de l'histoire des concerts parisiens : Ellekari Larsson a remonté ses grosses chaussettes blanches jusqu'au genou et nous propose une veste fleurie style tapisserie pour fauteuil ringard du plus bel effet tandis que Leo Svensson fait plus classiquement dans la chemise blanche. Mais heureusement, c'est surtout leur troisième album Gravity & Grace qu'on est venu découvrir en cette fin d'après-midi enneigée. Dès le premier morceau basé sur le rapport violoncelle / voix, le duo (ou devrais-je dire le couple ?) suédois nous donne une merveilleuse leçon : le dépouillement peut être luxuriant et le froid drôlement réchauffant. Il est en effet étonnant de constater à quel point ces musiciens sont capables, avec très peu, elle au clavier, lui alternant entre violoncelle, xylophone et scie, de nous donner une sensation d'abondance. Il faut dire que la voix de Ellakari occupe toute la place, capable de rester très classique puis de devenir extrêmement théâtrale, mais concentrant toujours l'attention. Comme en plus elle s'accompagne d'expressions du visage très exagérées voire grimaçantes... Musicalement, le groupe nous propose de subtiles variations par rapport à l'album. Les titres semblent prendre des rythmes plus rapides, plus d'ampleur de de chaleur. Des notes plus soul, plus jazzy ponctuent agréablement le folk un peu glacé, donnant parfois l'impression de se trouver dans la bande originale d'un vieux film des 50's ou des 60's... Le public est conquis, les applaudissement nourris et les titres s'enchaînent bien trop vite. Pas envie de rentrer dans le froid. Pas envie de quitter cette douce sensation de confort.
Drôle d'endroit pour un concert, mais un bien drôle de groupe qu'on a été ravi de voir dans de telles conditions et qu'on aura plaisir à revoir au printemps pour la sortie française d'un Gravity & Grace qu'on ne réécoute plus tout à fait de la même façon maintenant... lyle
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