Dot Allison - Room 7 1/2
Label : Arthoused Sortie : 13/10/09 Format : CD Disponible : Import | On n'attendait plus forcément grand-chose de l'ancienne One Dove tant ses trois premiers albums oscillaient quelque part entre electro-pop pour maison de retraite et trip-hop sans saveur. Aussi fut ce une surprise de voir revenir Dot Allison si tôt (deux ans) après un Exaltation of Larks de sinistre mémoire alors qu'elle nous avait habitués jusque-là au rythme régulier d'un album tous les quatre ans. Une surprise d'autant plus grande que la demoiselle a changé de style (du pop-folk délicat calibré pour les radios, transformation déjà entamée sur le précédent) et est entourée d'invités, les prestigieux Pete Doherty et Paul Weller en première ligne, ce qui n'est finalement qu'un juste retour vu qu'elle avait fini par ne plus être connue que par ses collaborations (Death in Vegas, Massive Attack, l'album solo de Pete...) et plus du tout pour ses propres talents de compositeur et d'interprète.
Commençons d'ailleurs par les titres avec ces "stars" vu que la communication autour de ce Room 7 1/2 semble se faire essentiellement autour de ça. On redécouvre avec plaisir sur 'I wanna break your heart' à quel point la voix de l'ex-libertin n'est jamais aussi agréable que quand elle reste sobre et en accompagnement de quelqu'un d'autre. Morceau ludique alternant passages langoureux et accélération du tempo pour le refrain, il fait un très bon compromis entre les univers de ses deux auteurs. Plus anecdotique, l'autre titre co-composé (mais pas chanté) par Doherty 'Portrait of the sun' permet cependant de finir le disque sur une note un peu différente. On ne peut malheureusement pas faire preuve d'un tel enthousiasme pour 'Love's got me crazy' qui souffre non seulement d'être musicalement assez mièvre mais aussi de nous proposer un duo vocal qui ne se marie absolument pas, Paul Weller semblant totalement incapable de moduler sa voix avec celle de sa partenaire.
Les huit autres titres sont tous fort agréables et basés sur un même moule : une ligne instrumentale dominante agrémentée de ci de là d'autres passages (par exemple au violon ou à l'harmonica), un rythme lent mais douillet et absorbant, une ambiance gentiment mélancolique (renforcée par les textes) et cette voix qui sussure, qui charme et soudainement qui vous pique un peu... On évoquera les fantômes de Mazzy Star et Goya Dress mais dans une version un peu plus impersonnelle et bien moins goûtue. Car c'est bien là le principal défaut d'un album très bien fait et qui s'écoute avec plaisir : le manque d'épices et la trop grande linéarité de l'ensemble. Entre le très beau 'Cry' du début et le 'Portrait of the sun' de conclusion, ça ronronne quand même pas mal. Un bien joli fond musical, mais pas un grand album... lyle
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18:08 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Ah bah voilà ! je me demande qui était cette fille. C'est la fille qui chante avec Doherty. Ce nom m'était familier.
Écrit par : Thomas | 20/11/2009
Répondre à ce commentaireElle a chanté avec un max de monde...
Écrit par : lyle | 20/11/2009
Répondre à ce commentairej'écoute depuis un moment le titre qui avait filtré en avant première, avec un vrai plaisir,
je vais me laisser tenter par l'album je crois
Écrit par : arbobo | 21/11/2009
Répondre à ce commentaireTu peux y aller confiant...
Écrit par : lyle | 22/11/2009
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