Dans le mur... du son !

Puisque pour une fois le concert a débuté à l'heure officielle (on frôle le poisson d'avril, là), on ne vous parlera pas du premier groupe.

Pourtant la deuxième blague de la soirée tenait à la composition du plateau. Un groupe de rock, un groupe électro, un groupe de rock, un groupe électro. Savant mélange où seul le dernier groupe électro gêne, et le second groupe de rock parvient à la longue à nous électriser.

Chantant en duo sur des programmations, Yacht montrent vite leur limites. Pour être convaincu, on attendait un peu plus que sur le disque, or on a eu moins. Sympa mais pas génial, surtout sur la longueur. 'The afterlife' reste un bon morceau sur l'album, on s'en contentera.

Comme souvent sur scène, Kumi n'est pas si solo que ça. Cette fois elle reçoit l'appui d'un guitariste, qui vient ajouter une touche plus dure et plus new wave à sa pop électronique. Une belle alliance et une jolie manière de renouveler ses propres morceaux.

L'autre moment important de la soirée devait donc être Girls, duo devenu quatuor pour la scène. On craignait qu'ils soient bordélique, mais la mise en place n'est pas mauvaise, et ne serait-ce un son abusivement fort, ça se présente plutôt bien. Le côté ado de leurs morceaux devient sur scène un certain je m'en foustisme poseur. Rien de gênant, mais juste assez pour nous assurer que oui, ce sont bel et bien les branleurs qu'on anticipait. Pas hyper investis, malgré un chant assez réussi une impression de service minimum l'emporte. Pas de mépris envers nous, ils ont les mots gentils qu'il faut, mais le problème est le même que pour leurs morceaux. Inégaux. Album inégal, prestation inégale. On passe un bon moment, les meilleurs morceaux passent avec plaisir, mais c'est le côté ballade de séducteurs du lycée qui domine ('Laura', par exemple). On sent un peu trop les gars qui écrivent des chansons pour faire venir les gonzesses dans leur pieu. Le côté rêche et psyché est trop souvent laissé au vestiaire au profit du vaporeux, inversant les proportions de ce qui nous avait plu sur le disque. Ainsi du long et enfumé 'Hellhole ratrace', raccourci près de 5 minutes. Le public acquis réagit à la moindre intro, pas très exigeant en dépit de sa réputation blasée. Là encore on préfèrera la version album, confirmation faite que ce disque vaut surtout par 3-4 éclairs bien sentis.

Méfie-toi de la hype, semble nous dire le visage pale de la façade alors qu'on s'éloigne vers le métro. Et fais confiance à ta fidèle Kumi pour relever les soirées des séducteurs qui se la pètent :-)

arbobo

http://www.myspace.com/kumisoloproject

http://www.myspace.com/girls

http://www.myspace.com/yacht