The Dry Spells - Too soon for flowers
Label : Antenna Farm Sortie : 11/08/09 Format : CD Disponible : Import | Il y a des disques dont on tombe amoureux, dès les premières minutes de la première écoute, alors que l'on se rend bien compte que ce ne sont pas des grands albums, pas des disques indispensables mais de ces oeuvres mineures qui pour une raison ou une autre vous scotchent puis vous emportent là où quand elles laisseront tant d'autres de glace. Et ce sont sans doute des albums comme ce Too Soon for Flowers dont il est le plus difficile de parler.
Car soyons objectif, The Dry Spells ne nous proposent rien que l'on n'ait déjà entendu en matière de psych-folk depuis 40 ans : toutes les bonnes influences sont là (Fairport Convention, Pentangle, Fleetwod Mac...), le mélange de folk, parfois plutôt britannique, parfois plutôt traditionnel américain (et juste une pointe de violon balkanique de temps en temps) est impeccablement réalisé, la production et l'instrumentation sont absolument nickel. Mais bon, rien que ces deux derniers mois, les franco-anglais Starless & Bible Black et les new-yorkais de Lights (et sans doute plein d'autres) ont sorti des albums comparables. Alors pourquoi celui-là ?
Mais revenons-en au début. Quand il y a cinq ou six semaines, je tombe sur ce disque chez mon disquaire, je n'en ai entendu parlé ni d'Eve ni d'Adam. Le nom du groupe, assez étrange, le titre de l'album, la pochette avec ses pissenlits semblant sortis d'une illustration pour un vieux bouquin de biologie et certains titres de chanson ('Black is the Color' ou 'The Golden Vanity')... tout m'attire. le "ouais, c'est du folk, c'est pas mal" ne me décourage pas et je repars avec le CD sous le bras. Et parmi ma pêche hebdomadaire, c'est celui-la que je choisis de mettre en premier sur ma platine. Il la quittera rarement depuis, juste pour laisser la place à quelques nouveautés vite rangées. Et de repousser sans cesse ce billet en se demandant : pourquoi ?
La majeur partie de la réponse tient finalement en deux mots : Tahlia Harbour et April Hayley. Les harmonies vocales entre les deux chanteuses sont absolument parfaites et comme je suis un bon client pour ce genre de choses (je suis un fan, entre autres, de Pooka, des Bowmans et des différents duos ou trios orchestrés par Sharron Kraus), je ne pouvais pas craquer. Mais il faut dire que quand deux voix cristallines se répondent et se complètent comme ça, c'est juste beau à se damner... On en finit presque par regretter les (trop) nombreux passages instrumentaux.
Presque parce que cela ne pourrait suffire à me faire tant aimer ce disque. Les mélodies folk sont tellement intemporelles qu'on les croirait sorties d'un album des 60's. Les guitares venues tout droit des 70's sont juste parfaites. Le violon sait se faire caressant ou agressif. Et il y a dans la plupart des morceaux le petit instrument rajouté qui fait la différence et aide à varier un peu les ambiances. Un très bon disque de folk qui a mes yeux devient excellent, et qui ne reçoit pas un 10 uniquement parce que l'amour ne me rend pas totalement aveugle.
lyle
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18:09 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
je ne serais pas allé aussi haut pour la note, mais c'est un très joli album en effet :-)
Écrit par : arbobo | 10/10/2009
Répondre à ce commentaireJe sais bien et je l'ai reconnu, ce disque me touche plus que de raison. Mais je pense qu'il mérite vraiment que l'on parle de lui !
Écrit par : lyle | 10/10/2009
Répondre à ce commentaireJe vais aller réécouter les titres sur myspace alors, parce qu'à la première écoute ça ne m'avait pas plus enthousiasmé que ça.
Écrit par : Erwan | 11/10/2009
Répondre à ce commentaireAprès c'est une question de sensibilité. Je suis fort client de ce genre de duo de voix féminines...
Écrit par : lyle | 16/10/2009
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