Maria Taylor- Ladyluck
Label : Nettwerk Sortie : 27/04/09 Format : CD Disponible : Partout | Depuis la fin d'Azure Ray, la petite Maria Taylor a bien mené sa barque : deux albums de pop/folk légèrement teinté d'electro plutôt bien reçus par la critique et sortis sur le très réputé label Saddle Creek, des collaborations avec Now It's Overhead, Bright Eyes, Moby ou Crooked Fingers, des chansons utilisées dans pas mal de séries télé... Oui mais passée chez Nettwerk pour la sortie de ce Ladyluck, elle est maintenant confrontée à une concurrence beaucoup plus poussée dans ce genre de musique que lors de la sortie de 11:11 en 2005. Qu'a-t-elle donc à proposer de plus que les nombreuses autres demoiselles présentes sur ce créneau ?
Un joli timbre ? Une voix douce et délicatement posée ? Un peu juste quand des hordes de nouvelles voix soit plus pures soit plus originales ne cessent de débarquer sur nos platines. De jolies chansons, la plupart du temps doucement mélancoliques mais parfois aussi un peu plus entraînantes ? Rien que l'on n'ait entendu ces derniers temps en plus grave, en plus profond, en plus mémorable... en beaucoup mieux, quoi ! De jolis arrangements et une production (trop) bien léchée ? Si cela aurait été bien vu sur une instrumentation plus luxuriante, ici cela donne à une musique plutôt dépouillée un côté franchement calibré radio FM et show télé...
Joli reste donc le qualificatif principal de cet album. Joli mais creux. Mais incapable de nous transporter, de nous toucher ou de nous émouvoir comme tant d'autres ont su le faire ces dernières années. Une sorte de mix entre Jewel (pour la musique) et Sarah Bettens (pour le chant), qui ne sont pas forcément des références incontournables, à part peut-être pour les auditeurs de RTL2 et FIP...
Pourtant l'album commence agréablement avec le pastoral 'Ladyluck' et l'entraînant 'Timelapse Lifeline' et se finit par un 'Cartoons and Forever Plans' d'assez bonne tenue, relevé par la participation de Michael Stipe. Mais entre ces morceaux, que des titres sans rien de remarquable (à part éventuellement un 'My Favourite... Love') qui vous laissent sombrer dans un ennui profond. A la place d'un album sur la séparation amoureuse, on a plutôt l'impression de revivre une longue journée au boulot sans avoir rien à faire. Pas un mauvais disque, non, juste un disque inutile.
lyle
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09:22 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Oh oh oh... réussir à mettre autant de fois "joli" dans une chronique qui s'achève par un 4/10... oh oh oh... moi ça rassurerait ma femme, un truc pareil. Elle se ferait plus de souci quand je vois une "jolie" fille... :)
Écrit par : Thomas | 10/06/2009
Répondre à ce commentaireC'est toute la différence entre les filles et la musique : une musique juste jolie c'est totalement sans intérêt !
Écrit par : lyle | 10/06/2009
Répondre à ce commentaireMerci pour cette analyse, ça correspond bien à ce que j'ai ressenti en écoutant cet album, creux est bien le mot pour décrire ce Ladyluck.
Écrit par : Daniel | 11/06/2009
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