Label : Nettwerk Sortie : 05/05/09 Format : CD / LP Disponible : Partout | | Assez souvent, je peux avoir une pochette de disque sous les yeux pendant pas mal de temps sans vraiment faire attention à ce qu'il y a dessus, avant qu'un déclic ne se produise, bon sang mais oui je ne l'avais pas vu ça! Pour Lost Channels, le quatrième album de Great Lake Swimmers, je pensais voir une dune ou une plage, une photo vue du ciel peut-être. Mais en la regardant de plus près, en voyant ces lignes qui se croisent, on voit bien qu'il s'agit d'une empreinte digitale. En attendant que Grissom et son équipe ne s'occupent de son identification, cette pochette nous montre déjà que le groupe de Tony Dekker n'a pas l'intention de se révolutionner sur cet album qui porte bien l'empreinte sonore du groupe canadien (oui, tout ça pour ça!). Et on retrouve tout de suite le meilleur de Great Lake Swimmers sur 'Palmistry', avec la guitare acoustique et la mandoline, la douce voix de Dekker et cette guitare électrique à la The Smiths. Ils savent toujours autant trousser des titres imparables avec soit la mandoline (l'entraînant premier single 'Pulling on a line') soit le banjo en tête d'affiche (l'irrésistible 'Still' et ses paroles répétitives et addictives ou encore 'The Chorus in the Underground', chouette titre à l'ambiance saloon/western avec banjo et violon), sans oublier 'She comes to me in dreams' et sa grosse caisse, un titre que n'aurait pas renié Elvis Perkins. On trouve aussi toujours ces ballades americana, très calmes, avec l'apport d'une voix féminine ('Everything is moving to fast') ou de cordes ('Concrete Heart'). Des chansons qui me touchent moins, et qui me paraissent moins variées aussi (l'intro de 'Stealing Tomorrow' par exemple est identique à celle de 'There is a light', titre présent sur Ongaria, l'album précédent). L'album se termine d'ailleurs sur trois chansons plutôt calmes, ce qui casse un peu le rythme amené par l'imparable 'Still', un peu perdu tout seul sur la face B au milieu de quatre titres lents (et des cloches de 'Singer Castle Bells'). On retiendra quand même le joli 'River's Edge', où Tony est seul à la guitare et au piano. En ce moment j'écoute aussi le (décevant) nouvel album de Conor Oberst, et je remarque que je préfère chez Conor ce que j'aime le moins chez Great Lake Simmers: ses titres calmes où il est souvent seul à la guitare (trop peu nombreux sur Outer South d'ailleurs). C'est là que sa voix écorchée s'exprime le mieux. Alors que la douce voix de Tony Dekker est plus à l'aise quand elle est un peu poussée par un rythme entraînant. Du coup je me prends à rêver d'un album collaboratif entre eux deux, avec les ballades de Conor Oberst et les morceaux enlevés de Tony Dekker (en espérant qu'ils n'aient pas l'idée de faire l'inverse!). Erwan http://www.myspace.com/greatlakeswimmers http://www.greatlakeswimmers.com | |
Commentaires
On devine une petite pointe de déception dans ta chronique.
Déception que je partage aussi, certaines chansons me touchant finalement pas trop non plus. Mais bon, ça reste un bon album des GLS quand même :)
Écrit par : Alex | 11/05/2009
Répondre à ce commentaireTout à fait. Sur les premières écoutes j'étais plus enthousiaste, mais c'est vrai qu'il est quand même moins bon que le précédent sur la longueur.
Écrit par : Erwan | 11/05/2009
Répondre à ce commentaire"Tout ça pour ça" dans ton premier paragraphe mais tu soulignes un point important de la vie de l'amateur de disques... C'est effectivement un moment toujours étrange, plein de satisfaction et de honte mêlées, lorsqu'on regarde véritablement une pochette pour la première fois.
Écrit par : Coolbeans | 11/05/2009
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